Troisième Partie : Travaux en Profondeur et Traitement du Sol

Après avoir traité les bancs, il nous fallait maintenant nous attaquer à la structure du sol, car la mérule avait continué de se propager malgré nos efforts initiaux. Lors de notre inspection approfondie, nous avons pris la décision difficile mais nécessaire de retirer l’intégralité du plancher et des lambourdes, car ils étaient trop endommagés par le champignon pour être sauvés. Il n’y avait aucune autre solution viable.

Après avoir retiré et évacué tous les déchets de bois contaminé, nous avons découvert sous le plancher une ancienne tommette. Nous avons soigneusement vérifié l’état de la tommette pour voir si elle pouvait être conservée. Malheureusement, nous avons trouvé des rhizomorphes du champignon actifs sous les tomettes, signe que la mérule continuait de se propager en profondeur, à la recherche d’humidité.

Il n’y avait pas d’autre choix que de lever l’ensemble des tomettes jusqu’à atteindre une zone de sécurité, où le champignon ne pourrait plus se développer. Dans le cadre de notre approche respectueuse du patrimoine, nous avons pris le soin de brûler et de brosser chaque tommette afin de les traiter et de les préserver pour la réinstallation, dans un souci de maintenir l’harmonie décorative de l’église tout en minimisant les coûts de rénovation.

Après avoir réussi à sauver 90 % des tomettes, nous avons entrepris de décaissé le sol jusqu’à une zone non contaminée. L’évacuation de ces matériaux a représenté environ six tonnes de déchets, qui ont été soigneusement éliminés pour éviter toute nouvelle contamination. Le sol décaissé a ensuite été intégralement brûlé. Pour des raisons de sécurité, nous n’avons pas pu prendre de photos lors de l’application du traitement, mais les résultats sont prometteurs.

L’église est désormais en bonne voie pour être complètement assainie, et nous poursuivons notre mission pour restaurer ce précieux patrimoine du Loiret.

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